Les yeux bien en face des trous

Découverte de L'Ingénieur Chevallier

Avant toute chose, un petit cadeau pour vous 🥰

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voulais vous faire un petit cadeau : -10% à valoir sur tout le site Pétrone.

Code : jordan10

Date de validité : jusqu’au dimanche 29 septembre 2024 à 23h59

De chez eux, je porte surtout les sous-vêtements (chaussettes et boxers). Et je ne peux que recommander. Vous me connaissez, je ne fais pas de la publicité en l’air. Quand je recommande, c’est que j’y crois vraiment.

Les boxers que je porte sont le modèle Heritage. Ça maintient juste comme il faut, c’est doux, respirant avec cette matière tencel-coton et puis les petits boutons en nacre naturelle donnent un petit côté rétro qui me plaît bien.

Ah oui, et c’est fait au Portugal donc pas loin du tout et je suis attaché à l’idée de commander le moins possible des vêtements qui viennent de l’autre bout de la planète.

Je n’ai pas encore testé les vêtements. Mais franchement ça ne saurait tarder. Pour faire du sport notamment. Je crois beaucoup plus à un t-shirt dans un mélange coton-tencel (exactement comme le boxer) que du 100% polyester qui va puer en un rien de temps.

Après sinon, ils ont les vrais t-shirts de sport en Lyocell. Tencel, modal, lyocell, ce sont des matières artificielles. Pas synthétiques. Artificielles. C’est-à-dire qu’elles existent grâce à une transformation de fibres de bois, d’eucalyptus ou de bambou. Et du coup, ça en fait des matières beaucoup plus écologiques et respirantes que le polyester avec des propriétés de résistance et de séchage rapide similaires.

D’ailleurs Pétrone l’explique très bien sur leur site.

Et si la marque arrive à avoir des prix aussi contenus, c’est qu’ils ne font que de la vente directe. Donc pas besoin de gonfler les marges pour payer des intermédiaires. Ce qui donne de la qualité accessible. Et encore plus avec les -10% que je vous offre.

Bref, allez-y les yeux fermés. 🙂

PS : je pense que peu d’entre-vous ont vu ce spot publicitaire que j’ai réalisé pour la marque (juste en dessous car je ne peux pas le mettre dans l’encadré).

Quand je suis entré dans la boutique, le responsable me disait quelque chose. Ne retrouvant pas d’où, je chasse cette idée illico. On avait rendez-vous pour une découverte de la marque et l’idée était que je puisse repartir avec une paire de lunettes.

Au bout d’un moment, le responsable me demande où j’ai acheté mes Oscar Magnuson. Il avait reconnu le fabriquant d’un coup d’œil. Je lui dis : “au magasin Milan”. Il me dit : “il y a combien de temps ?” Je réponds : “4-5 ans environ”. Il me dit : “Ok, c’est moi qui te les ai vendues.” Voilà où j’avais rencontré Matthieu Maitre.

Et je vais vous dire, cette fois où je suis allé chez Milan Lunetier, dans le 11ème à Paris, m’est restée dans la tête comme l’une des meilleures expériences client que j’ai eue à vivre. Et j’allais pouvoir y goûter à nouveau, chez L’Ingénieur Chevallier cette fois.

Votre visage est bancal

Rassurez-vous, le mien aussi. Tous en fait. Si nos visages étaient symétriques, ils seraient repoussants. Car trop parfaits.

Donc nos visages sont faits de bosses sur le nez, d’oreille pas parfaitement alignées, de pommettes plus ou moins saillantes, de tempes plus ou moins développées. Alors comment penser qu’une paire de lunettes peut aller à tous les visages ? Comment penser que LA MÊME paire puisse aller à ne serait-ce que deux personnes ? Même si celles-ci partagent des caractéristiques communes comme la forme du visage ou la largeur de celui-ci, comment penser que le dur, sans concession d’une monture puisse épouser parfaitement les différences subtiles et singulières d’un visage ?

Pas possible. C’est comme les costumes : le prêt-à-porter pourquoi pas, mais avec des ajustements pour adapter la forme du costume à la morphologie de son porteur. Cela nous amène à de la demi-mesure.

Et c’est exactement ce que propose L’Ingénieur Chevallier.

Et franchement, je suis conquis par cette idée.

La paire que j’ai choisie est ici quelque part.

Choisir la bonne forme pour mon visage

Je mets les yeux dans des jumelles pour calculer la position de mes yeux par rapport à mon nez et leur différence de placement. Apparemment, la nature n’a pas été trop vache avec moi.

On calcule ensuite la position de mes oreilles par rapport à mes yeux et la différence qu’il pourrait y avoir entre elles. Pareil. C’est peu.

Et vue la forme de mon visage et la taille relativement fine de celui-ci, un large choix de montures s’offre à moi.

Pendant que Matthieu cherche dans ses tiroirs des montures susceptibles de me plaire et de m’aller, je blablate. Ce n’est pas mon habitude mais je me sens bien, en compagnie de Morgane (responsable de la communication), Nikita (contact presse chez 2e Bureau) et Matthieu que j’ai présenté.

Je dis : “en fouillant un peu sur le site, j’ai remarqué une paire qui s’appelle la… hum c’est la Wallace je crois.”

Je tourne la tête sur ma droite et je vois Matthieu qui tient une paire dans les mains. Il a un large sourire et dit : “la Wallace, c’est justement celle-là.” Incroyable. Il avait anticipé ça. Mieux qu’une publicité Instagram ou Google qui s’affiche alors qu’on vient justement de parler du produit en question la veille avec un copain.

Ok, il est fort.

Il la positionne sur mon visage et je me regarde. C’est bien. C’est très bien même. On pourrait s’arrêter là je pense. C’est une monture avec une personnalité folle. Le truc qui me pousse à continuer, c’est que je veux des verres rose clair. Et avec ces montures, ça va être fort. Un peu trop fort pour la porter au quotidien. Mais wow quel premier essai !

La Wallace en question

Une autre monture vraiment intéressante dans un style que je n’ai pas l’habitude de porter.

Je vous passe les suivantes mais elles font vaciller mon cœur à chaque fois. J’élimine parce qu’il faut bien. Les conseils plus bienveillants les uns que les autres pleuvent. Puis j’essaie les Edouard et là, c’est une évidence.

Elles sont plus simples dans leur forme mais terriblement bien travaillée, la largeur reste dans les limites de mon visage, mes yeux sont à peu près centrés, mes sourcils ne disparaissent pas et cette couleur tabac !

Bref j’hésite quelque temps avec une autre mais après les avoir vues à la lumière du jour, l’évidence se rappelle à moi encore plus fort et on tient l’heureuse élue.

On trouve la bonne teinte de rose et c’est parti les ajustements :

  • le nez a besoin d’être retravaillé pour que la lunette épouse bien la forme du mien

  • la courbe des branches

  • l’angle des cercles par rapport à ma joue

  • et je dois en oublier…

Bref, Matthieu se remonte les manches.

Matthieu travaille le nez pour qu’il épouse parfaitement le mien.

L’acétate est devenu rugueux. Il faut ensuite le polir.

Rééquilibrage des branches.

À la fin, j’obtiens une paire de lunettes d’un confort extrême que je peux porter toute la journée sans sourciller. D’ailleurs, je l’ai fait dès le lendemain au Festival du Film Américain de Deauville.

Et voilà la bête en situation.

On pourrait croire que des verres rose clair, c’est difficile à porter. Ça dépend comment on envisage la chose parce que pour moi, c’est une formidable addition à mon jeu de lunettes.

En plus de ça, c’est une marque à l’histoire si riche qu’il serait dommage de ne pas la lire.

J’ajoute que L’Ingénieur Chevallier, en bon passionnée de lunetterie, propose aussi des modèles d’autres marques qui, comme elle, poussent cet artisanat très loin. Je vous montre par exemple cette paire wabisabiesque qui nous vient évidemment du Japon, au travail de monture inouï :

Un grand merci à Morgane Oudin-Maury, Nikita Eidenweil et Matthieu Maitre pour leur accueil et gentillesse. J’ai passé un moment de qualité : instructif et agréable.

La bise et à bientôt,

PS : lundi 30 dès votre réveil, l’épisode de rentrée de mon podcast Menswear Family sera disponible. Et après ça, vous aurez un épisode tous les lundis matins. Elle est pas belle la vie ?