L'été sera chau… ssé comme il faut

(Pardon)

Attendez, attendez. Vous aussi depuis ce matin, vous voyez dans le ciel une énorme boule de feu qui brille, éblouit et brûle ?

Et tout autour d’elle, on ne voit que du bleu à perte de vue. Où sont passés les nuages bas et gris qui lévitaient au-dessus de nos têtes depuis octobre ?

C’est ça qu’on appelle l’été ? Je plisse les yeux depuis ce matin. J’ai retiré mon pull, tout est chamboulé. Je m’étais habitué à la pluie à tous les repas. 5 averses et saucées par jour.

Je pouvais mettre mes Paraboot Chambord presque tous les jours. Si je ne revenais pas trempé d’une sortie à vélo, je me disais qu’un truc clochait.

Va falloir réapprendre à vivre. Du moins à se chausser. Alors j’ai quelques modèles à vous soumettre les amis.

Il y a quelques années, j’avais écrit un billet contre le fait de montrer ses pieds en été et plus particulièrement contre la tong. Je suis toujours de cet avis.

Je ne vais pas reprendre mes arguments plus ou moins de bonne foi. Ils sont dans l’article. Mais je pense qu’une paire de sandales comme cette Steve Mono est bien plus adaptée quand on rencontre d’autres être humains.

La plage est une exception, c’est évident. La piscine aussi. Les spas bien sûr. Mais pour tout le reste, cachez ces orteils que je ne saurais voir.

Pourtant, ça ne m’a pas empêché de montrer les miens dans cette vidéo ci-dessous dans laquelle apparaissent les Steve Mono justement. Je ne sais pas quelle mouche m’a piqué.

Ces sandales sont fabriquées en Espagne avec du cuir veau velours italien. Et ironie du sort, je ne les ai toujours pas en ma possession. Je n’ai pas les sous ce mois-ci pour me les procurer.

J’ai tenté de faire les yeux doux à Steve pour qu’il m’en cède une paire mais il est sur répondeur. Arf. Sans rancune.

On le voit tout de suite, le côté mou du mocassin. Il s’affaisse un peu. Pas d’inquiétude, cela ne va pas dire qu’il va partir en lambeaux. C’est seulement qu’il n’est pas doublé.

Généralement, quand on fabrique une chaussure, on double l’intérieur de celle-ci avec du cuir doux qui accueille le pied. Mais cela fait une épaisseur supplémentaire. Donc pour l’été, ce n’est peut-être pas idéal.

Le fait de la retirer apporte plus de légèreté et de souplesse. C’est finalement la même logique que pour les vestes.

Ça fait toute la différence, croyez-moi.

Et comme toujours, Septième Largeur extrêmement bien et pour un prix plus que correct.

On peut aussi en trouver un modèle chez Velasca et Morjas.

Les bateaux, je suis pour et je suis contre. Evidemment, je parle des chaussures. Sinon ça n’a aucun sens.

En fait, je ne porte pas particulièrement dans mon cœur les bateaux classiques. Sperry, Sebago, TBS, ce genre qu’on a tous en tête. La Baule, le pull sur les épaules, ce genre de connotation. Ce n’est pas à cause de la connotation car je rabâche d’aller voir au-delà dès que je le peux. C’est juste l’esthétique de la paire en elle-même. Trop sage, sans grande personnalité.

Là, c’est autre chose. Et franchement, il n’y a pas grande différence. C’est une question de forme et de choix des matériaux (c’est le fameux cuir américain chromexcel de chez Horween qui a un aspect très brut, presque vintage).

Je suis séduit par le côté rond, mou et très américain. On sent l’héritage du mocassin, on sent le côté amérindien.

Ce sont des chaussures de tous les jours, à malmener. Et j’adore cet esprit presque savates.

C’est désormais un classique. Et c’est la petite sœur un peu plus classe des Vans Authentic. Pas beaucoup plus chère d’ailleurs, je tiens à le souligner.

Et alors même qu’elle est fabriquée au Japon avec une toile japonaise de coton. Bon. Pas mal, non ?

Étincelante comme ça, je les trouve un peu chiante mais une fois qu’on aura traîné les pieds dans des ruelles bizarres, on obtiendra l’effet escompté : une paire de chaussure qui s’intègre facilement dans n’importe quelle tenue.

Des alternatives à trouver chez Doek, Moonstar, Shoes like Pottery, Reproduction of Found ou encore Pras.

Malheureusement, il ne reste que la taille 3 et sinon c’est introuvable. J’ai des Boston de Birkenstock mais je voulais essayer quelque chose de meilleure qualité.

La forme est belle ici. Très belle même. Même si les Birkenstock sont vraiment réussies aussi.

Ici, évidemment, ce sont des matériaux plus nobles avec un sens aigu du détail. Notamment, ces surpiqûres qui rappellent l’arcuate des jeans (sur les poches arrières). Et puis, on a une semelle vibram quand même. On repousse les limites quoi.

Si jamais vous trouvez des sabots de bonne qualité avec des détails cool. Faites-moi signe !

Ah oui, sinon j’ai trouvé cette paire mais… enfin j’ai un sérieux doute sur la forme.

C’est un modèle femme. Mais qu’est-ce que ça peut faire ?

On commence à voir poindre ce genre de modèle de tous les côtés. Depuis une petite année environ, je dirais. Mais je n’en vois que chez les femmes. Notamment les Mary Janes de GH Bass mais le modèle ne va que jusqu’à 41.

J’aime particulièrement comme Brit Bones les porte dans cette vidéo :

Je trouve que les Clarks ont un petit quelque chose en plus. Ou en moins mais qui me va mieux : elles sont moins formelles. Elles sont résolument décontractées je trouve.

Ce ne sont ni plus ni moins que des Wallabees avec une lanière, si je schématise. Et, comme je suis déjà un amoureux de la Wallabee, je me dis que celle-ci ne peut que m’aller.

Avec cette petite coquetterie de laisser apparaître la chaussette. Il y a peut-être un côté écolier assez charmant, je ne sais pas.

En tout cas, c’est l’occasion surtout d’explorer de nouveaux sentiers non battus. En tout cas pas par moi.

Je ne sais pas si l’été sera chaud mais en tout cas il sera chau… ssé comme il faut. Voilà. C’est tout pour moi !

Bises,

Jordan