Le glas a sonné

(Wishlist de rentrée)

J’ai cru voir une larme sur son visage. J’espionnais la classe par le hublot. J’ai vu le regard de la maîtresse qui disait qu’il fallait partir. Alors on est parti. Sur le chemin du retour, on était silencieux. On prenait le temps de digérer le fait que M. allait désormais à l’école.

Le grand bain de la sociabilité. Maintenant, faut avoir foi en autrui. Il y a une brèche dans le cocon. Plonger. Tête la première. En tâchant de rester confiant sur le fait qu’on lui a offert tous les outils qu’il fallait pour arriver à donner du sens à ce monde. Être droite dans ses bottes (de pluie). S’affirmer sans écraser. S’exprimer sans faire taire. Dans le dos, notre main qui pousse gentiment. Les pas qu’on guide même sans être là.

Bref ! Je ne veux pas vous parler de ça. Mais quand même, la thérapie par les mots, vous connaissez ?

En d’autres termes : c’est la rentrée. Vraiment, elle est aujourd’hui. Car tant que l’école ne le dit pas, ce n’est pas vraiment la rentrée. Là, le glas a sonné. Je l’ai entendu.

Donc c’est un peu l’heure de se projeter dans le futur.

Quelques nouvelles en vitesse :

  1. Je reviens avec l’envie de tout casser. Dans le sens positif du terme. Donner, créer, persévérer, construire. Toujours en étant un père présent.

  2. Je reviens avec une feuille de route morale toujours claire : j’ai par exemple refusé la proposition d’une marque de montre qui me proposait d’aller conduire une (insérer le nom d’une marque de voiture de luxe célèbre) avec une ancienne Miss France et dormir et manger dans un hôtel de luxe. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas ce genre d’influenceur. Parce que je n’étais pas à l’aise avec le fait de faire du contenu qui ne vous apporte rien. Y’a rien de mal à être ce genre d’influenceur. Faut juste savoir pourquoi on fait les choses et ça ne résonnait pas en moi.

  3. Je réfléchis à deux nouveaux formats vidéos :

    1. On voit les GRWM (Get Ready With Me - ces vidéos où on s’habille et explique la tenue) partout et je crois que je cherchais une manière de le faire à ma sauce. Alors je le fais déjà, je pense. Mais je voulais aller plus loin. Donc j’ai réfléchi à des portraits par le vêtement. Se mettre dans la peau d’hommes différents, motivés par différentes choses et dont le résultat de cette psychologie surgit sur le vêtement. Ça permet de raconter une histoire et d’avoir de l’inspiration vestimentaire. À voir comment j’y arrive et comment c’est reçu.

    2. “Pourquoi c’est cher ?” et “Pourquoi c’est pas cher ?” un format vidéo qui prend une pièce pour la décortiquer et expliquer son prix ou faire le clair sur le fait, justement, qu’il n’est pas justifié. Je ne pense pas que ce serait une série très longue mais à voir aussi.

  4. Je vais recalibrer le podcast. Jusque-là, c’était une discussion entre passionnés. 1h30 de conversation parfois raide pour un néophyte. Pour autant, je veux continuer ces épisodes. Pour mon bon plaisir d’abord, celui de mes invités et que ça intéresse quand même du monde. Mais ils seront plus ponctuels. Et entre ces épisodes, je vous en proposerai avec une thématique forte (ex. comment construire une garde-robe solide, intemporelle et singulière) morcelés en épisodes plus courts (30 minutes environ).

Voilà pour les nouvelles. N’hésitez pas à rebondir, notamment sur les formats, pour me dire si ça vous emballe ou non.

Sur ma wishlist de rentrée, il y a…

Alors qu’à l’occasion d’une douche, on retrouve encore quelque grains de sable qui résistaient dans l’entrelacs des poils de nos sourcils, on voudrait nous faire croire que l’automne est là.

Les marques, je veux dire. Les lookbooks vont fleurir. Si ce n’est pas déjà le cas. Je vous avoue que je ne m’y suis pas encore plongé.

À part dans celui de Beams Plus mais bon… j’ai du mal à me projeter dans un quotidien plus froid.

Un bob Daisy Mae

Je recherche un bob depuis longtemps. Si on veut faire plus sérieux, faut dire bucket hat. Chapeau seau.

“Bob” comme on dit en français, c’est en référence aux militaires américains qui en portaient dans leurs uniformes, que les Français appelaient “Robert”. À prononcer comme pour appeler Redford évidemment. Pas comme pour appeler le pote de Gérard. Et le diminutif américain de Robert, c’est Bobby et donc Bob. Et voilà.

Mais chaque fois que j’en ai mis un sur la tête, j’étais toujours un peu sceptique. Et quand il y a un doute, y’a pas de doute. Comme on dit. C’est-à-dire que si on sent en soi un doute, alors c’est que ça ne fonctionne pas et qu’il faut taire la partie de nous-mêmes qui voudrait faire entrer un rond dans un carré.

Mais en denim ! - Bob Denver (oui il s’appelle BOB) dans Rescue from Gilligan’s Island.

Après, je sais aussi que si j’avais appliqué à la lettre cette maxime de prudence, je n’aurais peut-être jamais porté de pantalon taille haute et même goûté à l’ampleur. Donc une maxime qu’il ne faut pas suivre les yeux fermés.

Je mise tout sur ce bob de forme Daisy Mae. C’est comme ça que les Américains l’appelaient, en référence à un personnage dessiné de l’époque. Vue de dessus, on dirait une marguerite. C’est pour ça. Mais une marguerite en denim avec des coutures contrastées blanches.

Le Orslow, c’est celui que j’ai acheté. Sur un coup de tête. J’en avais marre de me poser la question.

Et le prix m’a fait frissonner de peur une bonne minute. Mais j’en avais déjà chercher des vintage qui n’étaient pas moins chers. Sinon plus. Donc, j’ai fermé les yeux et j’y suis allé.

Sauf que je n’avais pas vu qu’on pouvait en trouver des neufs moins chers et avec une forme similaire ! Parce que c’est ça qui m’emballe, CETTE largeur de bords, CE nombre (à peu près) de coutures contrastées, CETTE coiffe molle.

Intéressant ce Arashi. Et à 60€.

Un Warehouse à 85€. Moins de grain dans le denim cela dit.

Bon, il y a plus cher aussi.

Et beaucoup moins cher aussi.

Bronson à 30,95€. Petit doute sur la forme quand je vois les acheteurs qui ont posté leur tête.

Comment le porter ?

Une chemise/veste en denim particulière

S’il y a bien une marque de chemise qui m’empêche de dormir, c’est L.E.J. Oui, comme le groupe L.E.J. Mais pas vraiment comme le groupe L.E.J.

Le plus gros défaut de cette marque, c’est d’être anglaise. Et d’ailleurs, je trouve que la scène menswear anglaise (si on peut l’appeler ainsi) élève franchement le niveau.

Pourquoi je ne l’ai pas encore achetée ?

  1. Elle coûte 368€. Avant l’expédition. Et les frais de douanes.

  2. J’ai déjà des chemises et vestes en denim.

Dans cet ordre.

Elle est chère pour plusieurs raisons :

  • La matière est japonaise - tissée là-bas

  • La cheveste est fabriquée en Italie

  • Le denim est selvedge, ce qui demande une découpe particulière

J’adore la description :

ENG : Sat at a happy weight between shirt and jacket, with body full of drape and drama, and ties just begging for a flirty pull (when the song is over and the stage lights are up).

For sometimes... buttons just ain't quick enough!

FR : Elle se trouve entre un poids de chemise et de veste, avec un ensemble au beau drapé théâtral et des attaches qui n’attendent qu’un tirage affectueux (quand la chanson se termine et que les lumières se rallument).

Car parfois… les boutons ne sont pas assez rapides !

Comment la porter ?

LEJ portée par André Larnyoh

Un collier et pendentif pour accompagner mes perles

Ce collier à mon cou est comme un arbre majestueux planté au milieu d’un terrain vague. Il attire l’œil. Alors que si on en avait plusieurs à côté (un bosquet !) ils attireraient l’œil ensemble. Et l’œil se focaliserait moins sur l’un de ces arbres.

J’ai donc dans l’idée de rassembler un bosquet de colliers. Petit à petit. Sauf que j’en trouve rarement à mon goût.

J’ai récemment acheté ce collier.

J’aime bien ces petits grains de café en argent. Et sa longueur me paraît idéale. Je ne sais pas trop ce que ça va donner, il doit arriver d’une minute à l’autre.

J’aimerais un pendentif pour l’agrémenter et ajouter de la personnalité. J’ai en tête, cette photo de Kévis mais… hum… enfin… j’ai peur d’être déséquilibré sous le poids de ce caillou turquoise.

Boras aussi, en porte en accumulation et varie beaucoup. Et je trouve ça superbe.

Je n’ai pas de coup de cœur vraiment distinct. Mais voilà ma sélection, jusque-là :

Madlords mais plus cher (470€) et avec le collier en argent. Y’a un diamant, il faut dire.

Bon, je n’en ai pas trouvé des tonnes. Peut-être que vous aurez des suggestions…

Allez, bonne rentrée les amis !

Bises,

Jordan